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Arts martiaux : force, souplesse et art de vivre

Les arts martiaux sont des sports de combats possédant une dimension spirituelle ainsi qu’un code moral. Tous les arts martiaux ont alors en commun le même principe : savoir se sortir d’une confrontation avec un autre individu (avec ou sans arme), en ayant à sa disposition simplement son intelligence et l’habileté acquise par la pratique. De nombreux coachs Ownsport peuvent enseigner ces pratiques.

Nous allons voir dans cet article les disciplines les plus pratiquées. Hajime (ou c’est parti, commencez !) comme on dit en Judo.

Deux hommes pratiquants les arts martiaux au couché du soleil
La pratique d’un art martial : discipliner son corps et son esprit

Arts martiaux : l’apprentissage des techniques de combats

Un art martial est un style de combat venant généralement d’une école qui enseigne ses techniques de combat, à mains nues ou avec arme.

L’apprentissage de ces techniques est moral et spirituel. Il vise avant tout la maîtrise de soi. Par ailleurs, il s’enrichit de multiples connaissances ou sciences (culturelles, médicales et philosophiques entre autres). Les martial arts veulent que l’individu se développe complètement et à tous les niveaux : externe (force, souplesse), interne (énergie, santé), intellectuel et moral.

Les « arts martiaux » sont généralement utilisés pour définir une forme de combat d’origine asiatique. Leurs origines principales sont japonaises, chinoises, vietnamiennes ou coréennes. Leurs histoires remontent à la nuit des temps et leur mode de diffusion autrefois plutôt confidentiel s’est aujourd’hui considérablement développé.

Un peu d’histoire

Les Arts Martiaux sont probablement nés en Inde, puis par l’intermédiaire de la Chine se sont développés ultérieurement dans tout le reste de l’Asie.

Au début, ils étaient assez primitifs. Ils arrivèrent en Extrême-Orient et y prirent racine. Ils vont progressivement se développer en un certain nombre de disciplines.
Certains éléments d’informations (représentations littéraires, ornements de certains supports artistiques) provenant de  Chine et d’Inde laissent croire que le début du développement des arts martiaux dans ces civilisations se situerait entre le 5ème siècle avant Jésus Christ (période où la Chine a fabriqué un grand nombre de sabres) et le 3ème siècle après J.C (première fois ou l’on retrouve des écrits fondamentaux d’exercices d’arts martiaux). Les documents ou objets étant très rares à cette époque, de nombreux maîtres pensent aujourd’hui que leur art a débuté au cours du 6ème siècle en Chine.

Une légende tendant à le prouver veut ainsi que l’idée d’arts martiaux ait été importée en Chine par Bodhirama (fondateur de l’école Chan ou Zen en Japonais), un moine venu d’Inde. Il arriva un jour au temple Shaolin en Chine où il trouva des moines maigres qui passaient leur temps à recopier des sûtras (livres). Il leur aurait imposé une discipline physique leur permettant de supporter les longues heures de méditation assise dicté par le Chan. En effet, cette nouvelle forme de bouddhisme était basée sur la recherche de l’illumination par une méditation intensive. Il était donc nécessaire pour les moines d’avoir une bonne condition physique et d’être en forme pour supporter ces longues périodes de station assise.

Cette légende n’explique cependant pas deux éléments capitaux :

  1. Pourquoi les exercices physiques ont pris la forme d’un entraînement au combat comportant des risques de blessures ce qui n’est pas courant pour des moines.
  2. Le bouddhisme n’est pas censé enseigner la tactique et la stratégie de combat propre aux arts martiaux.

Ce sont deux éléments qu’il faut chercher dans l’histoire de la Chine.

Pour les comprendre, il faut revenir à l’époque ou a été écrit le traité de l’Art de la guerre par Sun Tzu, un général chinois du VI siècle avant Jésus Christ. À cette époque, la Chine était peuplée de plusieurs états en guerre permanente. Ces batailles se passaient sur des grandes plaines avec une forte densité de personnes, principalement des paysans peu entrainés qu’on envoyait mourir au front.

Durant cette période, la prospérité de chaque pays reposait sur les revenus agricoles et les taxes sur le petit peuple. Il était donc essentiel de limiter les morts chez les paysans. De cette idée est né l’Art de la guerre : amener l’adversaire à la défaite, en prenant sur lui un avantage stratégique et sans avoir à livrer bataille.

Le traité de Sun Tzu devint un ouvrage stratégique essentiel pour tout homme lettré. À cause de l’instabilité qui régnait en Chine, les moines durent apprendre à se défendre car les monastères bouddhistes bénéficiaient de nombreux dons en tous genres souvent précieux.  Ces donations en faisaient des proies de choix pour les pillards, nombreux en cette période d’instabilité géopolitique. Les arts martiaux étaient donc parfaits pour combiner l’exercice physique nécessaire à la pratique de la méditation et la capacité à se défendre.

Histoire des principaux arts martiaux proposés par nos coaches :

Judo

2 judokas en train de combattre
L’art des prises au Judo.

1882 Japon : création du Judo par Jigoro Kano

Le principe qui a amené la conception du judo est simple : en regardant tomber la neige sur un arbre, on peut s’apercevoir que les plus grosses branches cassent sous son poids, alors que les plus petites se plient pour s’en débarrasser.  C’est en partant de ce constat qu’un moine est arrivé à la conclusion suivante, le souple peut vaincre le fort. C’est le principe fondateur du Judo, que Jigoro Kano a créé en 1882 et qui signifie littéralement « voie de la souplesse« .

Le Judo est un sport de combat orienté vers la défense et le corps à corps. Sans être vraiment dangereux, son principe est de retourner la force de l’adversaire contre lui-même. Il est très technique, mélangeant prises et projections. On s’entraîne dans un dojo sur un tatami (sorte de tapis de gym), où l’on apprend à se défendre et à faire un kata (suite de mouvements codifiés à partir de l’expérience des combattants).  Il comporte également un code moral, fait de valeurs fondamentales inculquées aux judokas lors de leurs apprentissages.

Arrivé en France en 1930, il est aujourd’hui le 5e sport le plus pratiqué dans l’hexagone. Il compte à peu près 600.000 pratiquants licenciés (rapport officiel de la fédération de Judo / Ju jitsu) et plus de 5700 clubs de Judo. Nous avons chez Ownsport de nombreux coachs sportifs qui sont professeurs de Judo (également appelé Maîtres) et qui peuvent vous enseigner sa pratique.

Karaté

Un homme et une femme font du karaté
Plus qu’un affrontement, un sport traversé par la notion de respect.

1300 Okinawa (île) : Développement de la technique « To-Dé », origine du « Karaté ».

En 1904, le gouvernement de Tokyo autorise la pratique du karaté dans les écoles, comme faisant partie de l’éducation physique et sportive.

Le Karaté est un art martial japonais provenant de l’île d’Okinawa. Littéralement sa traduction pourrait être  : « la voie de la main vide  » (kara = vide ; te = main ; do = la voie). Son véritable père moderne est Maître Ankõ Itosu, élève de Maître Matsumura (qui avait fondé le Shorin-Ryu en se basant sur différents types d’arts martiaux chinois). Au tout début du XXe siècle, Itossu en modifia les bases pour les rendre accessibles au grand public. Il fut ensuite introduit au japon par un de ses élèves, Gichin Funakoshi, envoyé là-bas pour y développer son enseignement. Maître Funakoshi modifia le terme qui signifiait à la base la « main chinoise » par la « main vide » et expliqua ce choix dans le livre Karaté-do : ma voie, ma vie :

« Kara qui signifie vide […] représente le refus de recourir à d’autres armes que les mains et les pieds. De plus, le but des étudiants de Karaté […] est aussi de purifier leur cœur et leur esprit de tout désir terrestre et de toute vanité. »

Le Karaté a acquis en 2016 une reconnaissance suprême en devenant une des nouvelles disciplines olympiques mises en place au J.O. de Tokyo en 2020. Si vous êtes sélectionné, un personal trainer peut vous proposer une préparation physique spécifique en vue de cet événement 😉

Taekwondo

Un homme effectue un coup de pied de taekwando
Un apprentissage rigoureux du taekwando, c’est la clef pour atteindre un certain niveau.

1950 en Corée du sud : création du Taekwondo par la fédération progressive coréenne.

Le Taekwondo est lié à l’histoire de la Corée. Inspiré par plusieurs écoles sud-coréennes, c’est un mélange d’arts martiaux coréens et de karaté Shotokan qui provient du Japon. Le Taekwondo a été un outil de propagande nationaliste pour la jeune nation sud-coréenne à la suite du conflit avec la Corée du nord et de l’occupation japonaise. Le nom Taekwondo qui veut dire « la voix du pied et du poing« , a été proposé par le général Choi Hong Hi en 1955. 

Son approche philosophique repose sur 5 principes auxquels les élèves doivent prêter serment : courtoisie, intégrité, persévérance, contrôle de soi et « esprit indomptable »(qui vient directement du cœur, et se manifeste chez celui qui doit affronter l’insurmontable).

Il se distingue des autres arts martiaux en se basant principalement sur une technique de coup de pied et par les nombreuses protections des combattants lors des compétitions. Il a été admis aux jeux olympiques en 2000, devenant le seul sport de combat utilisant les coups de pied.

Aïkido

Un homme fait une prise d'aikido sur un autre
L’aïkido : l’art martial où l’affrontement est allié à l’altruisme.

1905 Japon : Création de l’école « Daïto-Ryu » par Sokaku TAKEDA. Cette école sera à l’origine de L’Aïkido.

1942 Japon : Création officielle de l’ « Aïkido » par Morihei UESHIBA. (Pratiqué et enseigné depuis 1940).

L’Aïkido est un art martial japonais (budo), fondé par Morihei Ueshiba O sensei. Il a été officiellement reconnu par le gouvernement japonais en 1940 sous le nom d’aikibudō  puis sous le nom Aikido en 1942. Il est né des différentes pratiques de combat appris par Morihei Ueshiba auprès de différentes écoles et de sa réflexion métaphysique sur le sens de la pratique martiale à l’ère moderne.

L’Aïkido est composé de trois Kanjis qui signifient :

  • AI : du verbe au, concorder ; harmonie
  • KI : énergie
  • DŌ : la voie

L’aïkido est une forme de self-défense qui se compose de techniques avec armes et à mains nues. Son but est d’utiliser la force de l’adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire tout en préservant son intégrité. Les techniques visent ainsi non pas à vaincre l’adversaire, mais à réduire sa tentative d’agression à néant. Obtenir le désarmement volontaire de l’agresseur est à la fois l’objectif et la méthode de l’Aïkido. Dans cet art martial, il y a une prédominance de la non-violence. Il faut décourager l’adversaire et non le détruire. Côté spirituel, c’est un engagement sur la voie de l’harmonisation. Il y a une recherche permanente de l’attitude juste au bon moment, de la pureté du geste, ainsi que de la pensée pour atteindre un idéal de perfection alliant nature et culture, corps et esprit.

Un échantillon de nos coachs d’arts martiaux

 

Références :

  1. T. Deshimaru & M. de Smedt (1977). Zen et arts martiaux, Albin Michel. Consulté sur terebess.hu.
  2. S. Booth (2003). Zen et arts martiaux dans le Journal of Asian Martial Arts. Consulté sur climbtothestars.org.

Autre sport de combat à découvrir

Publié le

Une réflexion sur « Arts martiaux : force, souplesse et art de vivre »

  1. Bonjour,
    Votre site est très agréable, les textes sont aérés, clairs et concis.
    Les présentations sont vraiment bien faîtes.
    Bonne continuation.
    Sportivement.
    Anthony

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