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Soigner la blessure ligamentaire ou tendineuse !

Un sportif blessé au genou subit une manipulation de la part d'un rééducateur.

Longtemps, les blessures ligamentaires et tendineuses ont été mal comprises. Blessures du sportif fréquentes, elles ont fait l’objet de nombreuses recherches ces dernières années. Cela nous permet aujourd’hui de mieux comprendre et appréhender ces lésions, et donc de proposer un traitement de plus en plus adapté.
Pour vous guider, notre coach personnel s’est penché sur les études menées et sur son expérience en réathlétisation !

La blessure ligamentaire ou tendineuse : de quoi parle t-on ?

Quand on parle de blessure ligamentaire ou tendineuse, tout est dans le nom ! On cible ici les lésions touchant les ligaments et/ou les tendons, en particulier dans la zone des articulations.
En effet, ces régions du corps y sont particulièrement sensibles, du fait de leur complexité, de leur implication dans le mouvement et de leur possible instabilité. Les ligaments, d’ailleurs, sont propres aux articulations.

On vous parlera ici principalement de l’entorse et de la tendinopathie, blessure ligamentaire et tendineuse respectivement. Couramment rencontrées, elles font l’objet de prises en charge très codifiées !
De quoi s’agit-il ? Comment se soigner ? Nous répondons à ces interrogations avec l’aide de notre coach spécialisé.

La tendinite ou tendinopathie, un classique chez le sportif

La tendinite (aujourd’hui plutôt appelée tendinopathie) a longtemps été considéré comme une inflammation du/des tendon(s). En réalité, il s’agit davantage d’une dégénérescence tissulaire, qui peut s’accompagner d’inflammations périphériques. Ce peut être le cas de la gaine synoviale qui entoure le tendon, on parle alors de ténosynovite.
D’ailleurs, on utilise le terme tendinose pour parler des dégénérescences chroniques du tendon sans inflammation.

Les causes les plus fréquentes de cette blessure tendineuse

La tendinopathie est une blessure sportive par excellence ! Elle survient généralement chez les jeunes sportifs, de façon prépondérante chez les jeunes hommes à l’IMC élevé 1. Des facteurs à risque semblent se dessiner, comme le tabagisme, la prise de certains médicaments ou encore l’obésité.
Très souvent, quand l’activité physique est à l’origine de la tendinite, cela est dû à une reprise brutale chez le sédentaire. Le surentrainement ou la surcharge sont souvent à blâmer dans l’apparition de cette blessure.

Il en va de même pour le déclenchement de tendinites hors contexte sportif. Cela survient généralement à cause d’une sur-sollicitation du tendon, associée à des risques préexistants.

Certains sports sont particulièrement à risque dans cette perspective. Il s’agit surtout de ceux où les accélérations et décélérations sont très présentes, et qui nécessitent de l’explosivité. C’est le cas, par exemple, du football ou du basket.

Les symptômes clés de la tendinopathie sont : la douleur, un gonflement localisé, ainsi qu’une baisse de la performance et de la tolérance à l’effort.

Le protocole de prise en charge de la tendinite

Pendant longtemps, le protocole de prise en charge de la tendinite classique était le repos et l’application de froid, voire d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. Or, cette manière de procéder est aujourd’hui considérée désuète !

En effet, si cette approche fonctionne à court terme pour réduire les douleurs, la reprise de l’activité est souvent corrélée à une réapparition de ces dernières. Un cercle vicieux, qui fait progressivement diminuer les capacités physiques de la personne, puisque celle-ci ne s’exerce plus pendant de longues périodes.

Les recherches d’aujourd’hui sont claires : un travail actif donne des résultats supérieurs aux autres traitements 2. Si bien que de nos jours, on recommande davantage une baisse de l’intensité, mais un maintien de l’activité physique.
Et surtout, un travail de renforcement musculaire basé sur la quantification du stress mécanique. C’est-à-dire des exercices à pratiquer selon son ressenti ! Le but étant de ne pas dépasser un certain niveau d’inconfort afin de ne pas aggraver la tendinopathie.
En plus de ne pas dépasser ce seuil, il est aussi important que l’inconfort s’arrête lorsque l’effort prend fin.

Quel est le but ? Eh bien cela permet d’améliorer les capacités du tendon à tolérer l’effort, et favorise la cicatrisation.
En effet, la pratique de l’exercice, en plus de renforcer, va stimuler la circulation sanguine. Ce flux sanguin, porteur de nutriments, va irriguer les tissus endommagés. Il va également drainer les lymphes et le sang présents lors de l’inflammation. Et ainsi, réduire cette dernière et aider la zone à guérir.
C’est pourquoi du cardio training est souvent proposé en parallèle du renforcement. En effet, celui-ci va davantage irriguer les tissus endommagés.

⚠️ Attention toutefois dans les cas de tendinopathie chronique, l’hypervascularisation de la zone peut être liée à une inflammation prolongée. Elle pourrait même contribuer à la douleur, d’après certaines études 3. Si l’exercice reste primordial, la question d’une adaptation du traitement pour les cas de tendinopathie chronique doit donc se poser. Le but étant de stimuler un bon flux sanguin mais pas une hypervascularisation de la zone.
L’occasion de rappeler l’importance de bien prendre en charge la tendinite dès son apparition !

L’entorse : comprendre cette blessure ligamentaire

Un sportif blessé au poignet se tient le bras.

L’entorse est une blessure ligamentaire commune chez les sportifs ! Elle peut avoir des degrés de gravité variable, selon l’importance des lésions :

  • Entorse bénigne (1er niveau de gravité) : Le ligament a subit un étirement excessif sans déchirure.
  • Entorse modérée (2ème niveau de gravité) : Le ligament a été déchiré partiellement.
  • Entorse grave (3ème niveau de gravité) : Le ligament a été rompu entièrement.

Tout comme la tendinite, l’entorse est généralement liée à un entrainement trop intense ou inadapté. Il arrive toutefois qu’elle survienne de façon accidentelle, comme lors d’une chute, d’un choc direct ou indirect.

Côté signes cliniques, on retrouve : une douleur particulièrement aigüe lors de la blessure puis de la mise en mouvement ; un gonflement important parfois accompagné d’ecchymoses ; une difficulté à bouger voire une instabilité.

Contrairement à la tendinite, l’entorse doit faire l’objet d’un premier repos plus marqué. Lorsqu’elle est bénigne voire modérée, la récupération se fait assez facilement. Une phase de rééducation et de réathlétisation est toutefois nécessaire.
Parfois, notamment en cas d’entorse grave ou d’instabilité persistante, l’opération chirurgicale est un passage nécessaire.

La rupture des ligaments croisés, une forme d’entorse grave

Entorse grave par définition, la rupture des ligaments croisés est une blessure ligamentaire emblématique. En général, c’est plutôt le ligament croisé antérieur qui est touché, puisqu’il est davantage soumis aux contraintes mécaniques en cause dans la blessure. Toutefois, même si c’est plus rare, cela peut aussi toucher le ligament croisé postérieur.

Si le ligament ne peut pas se réparer de lui-même dans un cas comme celui-ci, la chirurgie n’est pas toujours une option pour autant. Cela dépend en réalité du niveau de pratique sportive de la personne blessée, ainsi que du degré d’instabilité au niveau du genou.

Pour reprendre le sport après une blessure ligamentaire ou tendineuse, il est important d’être bien encadré ! Nos coachs en réathlétisation sont à votre disposition pour vous accompagner et vous aider à retrouver votre niveau initial.

Références :

  1. Sankova, M., Beeraka, N., Oganesyan, M., et al., « Recent developments in Achilles tendon risk-analyzing rupture factors for enhanced injury prevention and clinical guidance: Current implications of regenerative medicine », Journal of Orthopaedic Translation, Vol. 49, 2024, pp. 289-307. Disponible sur sciencedirect.com.
  2. Tamalet, B., Gaspar, M., « La rééducation des tendinopathies du membre inférieur : que s’est-il passé depuis 40 ans ? », Journal de Traumatologie du Sport, Vol. 39, Issue 1, 2022, pp. 30-39. Disponible sur sciencedirect.com.
  3. Fenwick, S., Hazleman, B., Riley, G., « The vasculature and its role in the damaged and healing tendon », Arthrisis Research, Vol. 4, Issue 4, 2002, pp. 252–260. Disponible sur nih.gov.
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