Courir la nuit comporte son lot d’avantages et peut être un véritable plaisir. Néanmoins, pour pratiquer en toute sécurité et de manière optimale, il est important de prendre quelques précautions. Pourquoi pratiquer la course à pied de nuit, quel modèle de lampe choisir, à quoi faire attention…? Voici nos conseils pour le running version nocturne !
Se mettre à courir la nuit, pourquoi faire ?
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles vous pourrez être amené à courir la nuit en tant qu’amateur de running.
Tout d’abord et c’est la raison la plus courante : il est fréquent de devoir courir après la tombée du jour en période hivernale. En effet le soleil se couche plus tôt, ce qui implique des courses nocturnes dès 17h30 – 18h. Un créneau de prédilection pour de nombreux coureurs, puisque bon nombre de personnes terminent le travail à ces heures là.
Il en va de même pour le lever du soleil, qui commence plus tard l’hiver.
Et bien sûr, il y a ceux qui finissent leur journée en décalé, et qui ne peuvent donc s’exercer qu’après une certaine heure.
Par ailleurs il arrive que certaines courses d’endurance se tiennent la nuit, en partie ou en totalité. Par exemple, le Lyon Ultra Trail by night repose sur ce principe ! Les parcours très longs, comme l’UTMB qui dure en moyenne 40 à 42h, impliquent aussi des périodes de course dans le noir.
Enfin, la nuit apporte aussi son lot d’atouts pour les coureurs en quête de calme et de nouvelles sensations. À partir d’une certaine heure, on croise moins de monde, ce qui peut rendre certains parcours plus agréables. L’on profite davantage des sons de la nature et, parfois, d’un joli ciel étoilé !
En été, pratiquer le running nocturne peut être un moyen d’échapper aux fortes chaleurs. Cela peut avoir un impact positif sur la performance et diminue fortement le risque de coup de chaud.
L’équipement indispensable pour le coureur nocturne
L’éclairage : pour quel modèle opter ?
Côté éclairage, la lampe frontale est un incontournable pour courir de nuit. Votre visibilité étant restreinte, bien vous éclairer vous permet de vous repérer et d’éviter les dangers.
Cependant, de nombreux modèles différents existent, alors pour lequel opter ?
Tout d’abord, chaque lampe frontale à son niveau de lumens (sa puissance lumineuse). À vous d’opter pour un modèle qui vous éclairera suffisamment dans un environnement donné. Courrez-vous dans la nuit noire ou sur un parcours partiellement éclairé ?
Avec 120 lumens, par exemple, vous disposerez d’une portée d’environ 25 mètres dans le noir.
L’idéal est de disposer d’une lampe frontale sur laquelle vous pouvez sélectionner différentes intensités d’éclairage. Ainsi, si vous changez de parcours ou courez dans des endroits plus ou moins éclairés, vous pourrez vous adapter sans changer de lampe. C’est particulièrement le cas si vous passez à la fois par des zones urbaines et des zones rurales !
Certains modèles sont rechargeables, tandis que d’autres fonctionnent avec piles. Certains se portent uniquement avec une bande sur le front, d’autres également avec une bande au dessus de la tête. À vous de voir ce qui vous convient le mieux !
Faites aussi attention à l’autonomie de votre lampe frontale, pour ne pas être pris au dépourvu.
Bon à savoir : Vous n’appréciez pas la sensation de porte une lampe frontale sur la tête ? Vous en avez marre d’éblouir les autres dès que vous regardez dans leur direction ? Vous pouvez opter pour un modèle de lampe pectorale sous forme de harnais. Votre éclairage se situera alors au niveau de votre poitrine !
La tenue, pour se protéger du froid et être vu
Tout d’abord, une tenue de running nocturne idéale se doit d’être bien visible. Certaines vestes sont fluorescentes, et d’autres comprennent des détails ou bandes réfléchissantes. Cela permet de signaler votre présence aux autres coureurs, mais surtout aux cyclistes et aux automobilistes que vous pourriez croiser.
Si vous ne disposez pas d’une veste adaptée, vous pouvez aussi opter pour un gilet de sécurité classique. Ce dernier sera à porter par dessus votre tenue habituelle.
N’oubliez pas non plus que la nuit, les températures sont plus basses ! En particulier l’hiver, prévoyez un ensemble qui vous protégera du froid.
Pour cela, nous vous recommandons d’avoir une première couche en tissu technique pour bien évacuer la sueur. Puis, vous pourrez superposer les couches de vêtements autant que nécessaire pour avoir bien chaud.
Certains coureurs pointilleux ont des chaussures de course pour le jour et d’autres pour la nuit. Ce n’est pas absolument nécessaire si vous avez de bonnes chaussures. Toutefois, certains modèles réfléchissants ou lumineux peuvent être intéressants à adopter pour ce type de course. Néanmoins, le principal reste de bénéficier d’une paire dans laquelle vous vous sentirez à l’aise pour bien courir !
Les précautions à suivre pour courir de nuit en sécurité
Comme pour la course à pied en journée, il est important que vous teniez compte des conditions météorologiques. Se confronter à la pluie la nuit peut être encore plus pénible que de jour, alors prévoyez une tenue adaptée. Si les conditions sont trop mauvaises, votre visibilité pourrait être encore plus restreinte, ce qui peut être dangereux. Alors restez prudent !
Puisque vous allez moins bien voir la nuit que le jour, il est important de connaître parfaitement votre parcours avant de vous lancer. Nous vous recommandons de l’effectuer au moins une fois en pleine journée si possible. Sinon, étudiez-le en détails. Avoir sur vous une montre GPS ou un téléphone qui dispose d’un guidage équivalent (si vous avez du réseau) est un plus.
La course à pied la nuit, pas pour tout le monde ?
Si courir la nuit peut avoir ses avantages, ce n’est pas forcément la meilleure formule pour tout le monde !
Si vous courez le soir très tard juste avant de dormir, cela peut impacter négativement votre sommeil. En effet, si la pratique du sport avant le couché n’est pas complètement exclue, les activités douces sont à privilégier (yoga ou stretching par exemple). Elles seraient même bénéfiques pour mieux dormir ! En revanche, faire des sports plus intenses (comme la course à pied) peut diminuer la qualité de votre sommeil 1.
Bien entendu, si vous souffrez d’une cécité nocturne 2, mieux vaut ne pas courir seul(e) la nuit. Si vous êtes concerné(e), mieux vaut vous faire accompagner d’un autre coureur ou de votre coach sportif privé. Il vous offrira une seconde paire d’yeux pour vous guider et vous éviter les obstacles.
Des alternatives de cardio training sont aussi possibles à domicile, que vous disposiez ou non d’un tapis de course.
Pour profiter d’un programme de running adapté à vos besoins, n’hésitez pas à tester une séance d’essai !
Références :
- « Evening activity for better sleep – Otago study », University of Otago, 17/07/2024. Disponible sur otago.ac.nz.
- Dr. Ignasi Jürgens, « À propos de la cécité nocturne ou héméralopie », Centre Ophtalmologique de Barcelone, 2019. Disponible sur icrcat.com.
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