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L’entorse : comprendre et soigner la blessure ligamentaire

Une personne se tient le poignet blessé.

L’entorse est une blessure ligamentaire classique, qu’on retrouve aussi bien dans le domaine sportif que dans la vie courante. Une chute, un surmenage articulaire, un accident… Jusqu’à 2 personnes sur 3 subiraient une entorse au moins une fois dans leur vie. Pour bien comprendre ce dont il s’agit, et vous donner les clés pour vous soigner, nous nous sommes référés à notre coach en réathlétisation !

L’entorse, c’est quoi exactement ?

L’entorse, parfois appelée foulure, est tout simplement une blessure qui implique une lésion du ligament.

Il existe 3 niveaux de gravité pour toute entorse, peu importe sa localisation : bénigne, modérée ou sévère.

  • L’entorse bénigne (ou de grade 1) : Le ligament est légèrement étiré et/ou distendu. Les fibres ne sont pas rompues, et l’articulation demeure stable. La douleur est généralement modérée.
  • L’entorse modérée (ou de grade 2) : Le ligament a été partiellement rompu. L’articulation peut être moins stable, et la douleur plus marquée.
  • L’entorse sévère / grave (ou de grade 3) : Le ligament est rompu totalement. On parle parfois d’arrachement osseux pour désigner les entorses graves faisant sortir le ligament de son point d’attache. L’articulation est instable et la douleur aigüe. Une chirurgie réparatrice peut être davantage envisagée.

Les zones touchées : cheville, genou, poignet et coude…

Chaque ligament peut être impacté par une entorse, si bien qu’on en retrouve même aux doigts, à l’épaule ou encore le long du rachis (colonne vertébrale). Cependant, 4 zones sont particulièrement impactées : la cheville, le genou, le poignet et le coude.

L’entorse à la cheville est la plus couramment rencontrée, en particulier celle qui survient en externe. Elle touche les ligaments latéraux, lorsque le pied se tort vers l’intérieur. La mauvaise réception ou le faux pas sont généralement en cause.

Ensuite vient l’entorse au genou, qui touche particulièrement les sportifs. Elle impacte les fameux ligaments croisés, ainsi que le ligament collatéral médial en second lieu. Ce sont souvent les gestes de pivot qui sont à l’origine de cette entorse, comme au ski, lorsque le pied reste bloqué mais que le genou effectue une rotation.

L’entorse au poignet arrive davantage dans les situations de chute (que ce soit ou non lié à l’activité physique). C’est en voulant se rattraper sur les mains que l’on a le plus de chance de souffrir de cette blessure.

Concernant l’entorse du coude, elle est plus rare, et souvent liée également à une réception sur les mains, cette fois bras tendus. Elle se retrouve aussi dans les sports qui impliquent des torsions excessives de l’articulation, comme au tennis ou au golf par exemple.

Les causes les plus fréquentes

Vous l’aurez compris, mais l’entorse est souvent le fruit de mouvements excessifs ou inadaptés au niveau de l’articulation. L’hyperextension et l’hyperflexion sont ainsi souvent retrouvés dans ce type de blessure. Les gestes mal effectués, en particulier lorsqu’ils sont répétitifs, peuvent être en cause.

Les traumatismes en tous genres sont aussi très souvent à l’origine de ces lésions. Chutes, mauvaise réception, chocs, coups

Mais quid des causes indirectes derrière ces accidents ? Pour bien comprendre comment ils surviennent, en voici quelques-unes :

  • Le port de chaussures inadaptées
  • La nature accidentée du terrain (lorsque celui-ci est instable ou présente des obstacles)
  • La fatigue mentale et/ou physique (et par extension, le surentrainement)
  • Le défaut postural
  • Le déséquilibre musculaire
  • Le manque de récupération
  • L’âge
  • La sédentarité (absence d’activité physique)
  • Le surpoids

Ce, sans compter sur des facteurs génétiques (laxité, taux d’hormones…).

Quels sont les symptômes d’une entorse ?

Comme nous l’avons vu, les symptômes varient en fonction de la gravité de la blessure, mais incluent généralement :

  • Une douleur localisée : Aigüe lorsque la blessure survient, elle est plus supportable voire totalement atténuée par l’immobilisation. Elle est provoquée à nouveau par la mobilisation, la palpation ou la mise en appui de l’articulation concernée.
  • Un œdème ou gonflement : Il peut survenir plus ou moins longtemps après la blessure, et n’est pas systématique dans les cas bénins. Il est le fruit d’une inflammation, causées par la lésion du ligament voire des tissus environnants.
  • L’hématome ou ecchymose : Plus présent dans les entorse de grade 2 et 3, il est causé par la déchirure des vaisseaux sanguins. C’est le fameux « bleu ».
  • Un craquement ou impression de déchirure : Cette sensation peut accompagner la blessure au moment où elle survient, lorsqu’il y a une rupture partielle ou complète du ligament.
  • Une instabilité articulaire : Ce symptôme est aussi généralement présent dans les cas de 2ème et 3ème niveaux de gravité.

Par extension, du fait de la douleur et/ou de l’instabilité, l’entorse peut s’accompagner de difficultés à bouger l’articulation voire à se déplacer (si elle touche les membres inférieurs). Une sensation de chaud ou de froid, des fourmillements ou un engourdissement peuvent aussi être présents.

Bien soigner une entorse : le guide complet

Une personne met en place une chevillière sur le pied d'une femme souffrant d'entorse.

Contrairement à une blessure comme la tendinite, le repos est plus adapté pour une entorse dans un premier temps. Cela permet de récupérer, de soulager la douleur et d’éviter d’aggraver les lésions.
On immobilise donc d’abord l’articulation, si nécessaire en utilisant du strapping (également bénéfique pour réaliser une compression) ou une attelle. Ensuite, on peut positionner la zone blessée en surélévation, afin de favoriser la circulation sanguine. Cela permettrait de booster la cicatrisation des tissus et contribuerait à la résorption de l’œdème.
L’application de froid (poche de glace ou spray) permet généralement d’apaiser la douleur. Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (ains) pourront aussi être prescrits.

Après la guérison, la rééducation et la réathlétisation

La phase de rééducation fonctionnelle survient 1 à 3 semaine en général. Mais elle peut être repoussée en cas de chirurgie réparatrice du ligament. Celle-ci reste rare, mais elle arrive, en particulier chez les sportifs qui ont une rupture totale du ligament et souhaitent récupérer le meilleur niveau possible. Elle peut aussi être proposée si la rééducation n’a pas fonctionné 1.

Une fois la phase aigüe d’inflammation passée, l’entorse dégonfle. On va alors très progressivement envisager une mobilisation douce (qui doit être sans douleur). Un kinésithérapeute pourra s’en charger, et introduire également, petit-à-petit, des exercices isométriques pour éviter la perte musculaire. Parfois, des massages sont également réalisés.
Par la suite, du renforcement musculaire, des étirements, ainsi qu’un travail de la mobilité et de la proprioception sont proposés. Tout cela se fait petit-à-petit, au rythme du patient.

Après la rééducation, place à la réathlétisation avec un éducateur sportif spécialisé. Le but de celle-ci est de retrouver les performances physiques tout en prévenant de nouvelles blessures, avant la reprise du sport.
On peut y introduire différents exercices issus de la préparation physique générale, mixés avec un travail spécifique au sport pratiqué.

Lorsque le sportif est prêt à la fois physiquement et mentalement, il peut reprendre son activité progressivement. Là encore, il est accompagné pour que l’intensité soit adaptée à ses capacités du moment. Le port d’orthèses à plus long terme, comme des chevillières en cas d’entorse à la cheville par exemple, est parfois recommandé 2.

Prévenir la blessure ligamentaire : nos astuces de coach

Une femme réalise un exercice en instabilité sur une swiss ball, en tenue de sport.

Que vous ayez déjà souffert d’une entorse ou que vous la redoutiez, il existe des astuces simples que vous pouvez mettre en place pour réduire les risques de blessure.

  • Tout d’abord, le renforcement musculaire, quelle que soit votre discipline, est primordial ! Il vous permet d’avoir un bon équilibre musculaire, ainsi qu’un corps fort et puissant, prêt à affronter les aléas de votre pratique sportive.
    Dans votre programme d’entrainement, introduisez des exercices ciblés variés, selon vos besoins spécifiques (points forts et points faibles, gestes dans votre sport…). Parmi ceux-ci, pensez à réaliser régulièrement des exercices en instabilité, visant à améliorer votre proprioception.
  • Faites également du stretching régulièrement, pour entretenir votre souplesse et éviter les raideurs. Attention à ne pas chercher une souplesse excessive, mais juste ce qu’il faut pour maintenir une bonne mobilité articulaire !
  • Ne négligez pas votre échauffement en début de pratique, et votre récupération entre les séances.
  • Portez des chaussures et une tenue adaptées.

Finalement, la meilleure façon de prévenir l’entorse est de vous faire accompagner par un coach sportif diplômé. Celui-ci pourra vous proposer des exercices adaptés, et surtout, calibrer votre programme d’entrainement à la virgule près. Qu’il soit entraineur spécialiste de votre discipline, ou préparateur physique formé à la reprise post-blessure, il vous accompagnera avec une expertise indispensable pour bien faire !

Références :

  1. Logerstedt, D., Snyder-Mackler, L., Ritter, R., et al., « Knee Stability and Movement Coordination Impairments: Knee Ligament Sprain », Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy, Vol. 40 Issue 4, 2010, pp. A1-A37. Disponible sur jospt.org.
  2. Osborne, M., Rizzo Jr., T., « Prevention and Treatment of Ankle Sprain in Athletes », Injury Clinic, Vol.33, 2012, pp. 1145-1150. Disponible sur springer.com.

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