Entorse du coude : causes, conséquences et guérison !

L’entorse du coude : de quoi s’agit-il ?

L’entorse est une blessure commune qui touche toutes les articulations, et pas uniquement celle du coude. En effet, il s’agit d’une lésion des ligaments, qui va de l’étirement excessif à la déchirure complète. L’entorse du coude peut donc être d’une gravité variable, selon 3 degrés différents : bénigne, modérée ou sévère.

Anatomie du coude

Le coude est une articulation complexe qu’il convient de bien comprendre pour saisir ce que l’entorse touche précisément.

• Cette articulation se situe à la jointure de l’humérus avec l’ulna (ou cubitus) et le radius. Elle est protégée par une capsule articulaire qui maintient le tout en place, avec l’aide des ligaments.
• Plusieurs se croisent en effet dans les coudes, dont le ligament collatéral ulnaire, le ligament collatéral radial, le ligament annulaire et le ligament carré. C’est à ce niveau que peut se situer l’entorse.
• Plusieurs muscles et leurs tendons se retrouvent aussi au niveau du coude. Il y a notamment la terminaison du triceps brachial sur l’olécrane (au sommet de l’ulna). On retrouve également le biceps brachial, le brachial antérieur, le brachio-radial, le muscle rond pronateur, le court supinateur et le fléchisseur profond des doigts de la main.
  Tous ces muscles contribuent à la stabilité et au renforcement du coude.

Les causes les plus fréquentes

Il existe plusieurs causes possibles à l’origine de l’entorse du coude ! Parmi elles

• Les chocs directs (comme lorsqu’on se cogne par exemple).
• Les mouvements brusques ou violents
• Torsions excessives du coude (cela peut arriver dans certains sports spécifiques comme le tennis, le baseball ou le golf par exemple).
• La chute sur les mains, plus spécifiquement bras tendus.
• La surcharge ou le surentrainement (poids trop important, entrainement mal calibré…). Ce type d’entorse peut survenir au sport, mais aussi dans certaines situations qui sur-mobilisent le coude, comme l’utilisation de béquilles pendant une longue période.

Les symptômes de l’entorse du coude

La douleur est le premier symptôme de l’entorse. Elle est aiguë au moment de la blessure, et peut ensuite persister à différents degrés, indépendamment de la gravité des lésions ligamentaires. Elle est particulièrement ravivée par la mobilisation du coude et à la palpation.

Ensuite, la zone de l’articulation va gonfler, c’est l’œdème. Celui-ci peut être accompagné d’ecchymoses (de bleus).

La personne touchée par l’entorse va également avoir des difficultés ou une incapacité à bouger le coude. Une sensation d’instabilité ou de faiblesse est souvent décrite, en particulier si les ligaments sont rompus.

Traiter une entorse au coude : le protocole recommandé

Dans un premier temps, comme pour tout type d’entorse, c’est le repos complet qui est préconisé. En attendant de voir un médecin, on immobilise le coude. On applique si possible une bande élastique pour réduire l’œdème (en plus de limiter le déplacement de l’articulation). On peut aussi surélever légèrement le coude afin de stimuler la circulation sanguine.
Pour prendre en charge la douleur, appliquer de la glace est une bonne solution. Le froid va également contribuer à réduire l’inflammation. Des anti-inflammatoires non stéroïdiens pourront également être prescrits par la suite.

La ligamentoplastie dans les cas d’entorse graves du coude reste assez marginale. Cette intervention chirurgicale est proposée si une instabilité invalidante persiste, que ce soit pour les gestes quotidien ou dans la pratique du sport. Dans la majorité des cas d’entorse, une rééducation après la phase de repos est suffisante.

La rééducation et la reprise du sport

La remise en mouvement du coude se fait de façon progressive. On commence par une mobilisation douce et passive (en général celle du kinésithérapeute). Le but est de récupérer un maximum d’amplitudes, sans forcer.

Ensuite peut venir le renforcement musculaire, en parallèle de routines d’étirements quotidiens. L’objectif : avoir une mobilité optimale, ainsi qu’un coude stable.
Les fléchisseurs et extenseurs du coude seront particulièrement ciblés par le travail de renforcement, qui pourra faire appel à de légères résistances (surtout au début). L’idée est d’y aller graduellement : on commence par des exercices doux et espacés, qu’on rapproche petit-à-petit, et ensuite on augmente la difficulté.

Le retour au sport doit suivre la même logique ! Reprendre les gestes sportifs, surtout s’ils sont à l’origine de la blessure, doit se faire de manière encadrée. Un préparateur physique spécialisé en réathlétisation pourra constituer un programme de reprise de l’activité initiale.
Celui-ci aura pour visée la récupération de la totalité des aptitudes, l’optimisation du plan d’entrainement, voire l’amélioration des performances. Cette combinaison permet de limiter les risques de sur-blessure et de récidive.
C’est l’occasion de décrypter ce qui a pu mener l’athlète à l’entorse du coude, et de corriger les éventuelles erreurs.

Prévenir la blessure : les conseils de notre coach sportif !

On ne peut pas toujours empêcher l’entorse du coude. Mais il existe un moyen de réduire les risques, surtout si on a déjà été touché par cette blessure !

Tout d’abord, cela repose sur le fait de se renforcer sur le plan musculaire, qu’on ait été blessé ou non. Les articulations sont des zones sensibles, qu’il convient de consolider pour prévenir les blessures. Coude mais aussi épaules, genoux, chevilles… Ne négligez pas l’importance d’une bonne préparation physique de fond !
Bien sûr, mieux vaut prévenir que guérir. Faire appel à un professionnel du sport qui pourra vous proposer un plan d’entrainement adéquat (ou analyser le votre) est l’idéal. Il pourra vous observer en train d’exécuter les différents exercices que vous avez l’habitude de faire, afin de vérifier s’ils sont correctement réalisés.
Avant chaque séance de sport, ne négligez pas l’importance de l’échauffement ! Espacez vos étirement de vos cours, mais ne les oubliez pas.

Certaines activités à risque peuvent nécessiter le port de coudières, surtout si vous avez déjà une légère instabilité. Cela vaut pour l’activité physique, mais aussi au travail et au quotidien. Par exemple, si vous avez prévu de bricoler pendant longtemps, mieux vaut vous équiper de manière préventive.