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Périostite ou stress tibial : comment s’en débarrasser ?

Un sportif en basket se tient le tibia avec les deux mains.

La périostite ou syndrome de stress tibial médial n’est pas une fracture sportive à proprement parlé. Mais elle atteint le périoste, qui fait partie intégrante du tibia, l’un des deux os principaux du segment jambier (bas de la jambe). Désagréable voire handicapante, elle peut devenir chronique si on ne la soigne pas correctement !

La périostite : de ses origines à ses conséquences !

L’anatomie du tibia et du périoste

Schéma anatomique du tibia.

Le tibia est loin d’être un bloc osseux compact ! Comme tous les os longs du corps humain, il est divisé en 4 couches successives :

  • Le périoste (celui impliqué dans la périostite) : Une membrane qui entoure l’os et l’innerve. C’est un tissu très vascularisé et qui contient du collagène (la protéine principale du corps humain) et des ostéoblastes (cellules osseuses qui participent à la densité de l’os).
  • L’os compact : La couche dure de l’os, qui protège ses structures internes et s’assure que notre squelette soit solide.
  • L’os spongieux : Présent uniquement aux épiphyses de l’os (car le tibia est un os long). Celui-ci renferme la « moelle rouge » où sont fabriquées les cellules du sang. C’est dans cette zone que l’on peut observer la diminution de densité en cas d’ostéoporose.
  • Le canal médullaire, contenant la moelle osseuse jaune.

L’apparition d’une périostite tibiale est liée à l’inflammation du périoste, qui serait causée par une traction excessive des muscles sur le tibia. Cela concernerait particulièrement le soléaire, le long fléchisseur des orteils et le tibial postérieur (en particulier lorsque le périoste médial est touché) 1.

Les causes derrière la périostite tibiale

Les causes précises de la périostite tibiale sont multiples, mais globalement liées au surmenage.

Les sports, en particulier la course à pied, sont souvent impliqués. En effet, l’impact au sol dans ce type d’activités génère des chocs importants, qui bien qu’ils puissent être bénéfiques pour se renforcer peuvent aussi s’avérer délétères s’ils sont excessifs.
Ainsi, c’est tout spécifiquement le surentrainement (fréquence et/ou durée d’effort trop importante) qui est à pointer du doigt. Une augmentation trop rapide du volume d’entrainement ou des séances trop rapprochées, et la pathologie apparaît !

Parfois, des déséquilibres musculaires, la forme du pied ou d’autres troubles biomécaniques sont aussi à l’origine du problème.
Bien sûr, le port de chaussures inadaptées peut majorer l’impact sur le périoste, et donc les risques de périostite.

À noter que d’autres facteurs à risque seraient aussi impliqués dans l’apparition du syndrome du stress tibial. Les femmes seraient plus touchées, comme les personnes à l’IMC élevé ou celles aux muscles plus courts que la moyenne (tirant ainsi davantage sur le tibia) 1.

Les symptômes d’un syndrome de stress tibial

La douleur est le principal symptôme de la périostite tibiale, localisée sur le bord postéro-médial du tibia 2. Dans les premiers stades de la blessure, la douleur est présente au début de la séance, puis diminue voire disparaît. Au fur-et-à-mesure que le syndrome de stress tibial s’installe, la douleur devient de plus en plus présente, jusqu’à durer plusieurs jours après l’effort.

En général, l’examen clinique suffit à poser le diagnostic, mais en cas de doute, des imageries (IRM, scintigraphie) peuvent être réalisées.

Quels sont les risques et dangers d’une périostite ?

La périostite, si elle est bien prise en charge, ne représente pas de risque majeur pour la santé (en dehors de l’inconfort qu’elle génère sur le moment). Cependant, si vous l’ignorez, attention à la casse !

En effet, un syndrome de stress tibial non traité peut vite devenir chronique, ce qui signifie des douleurs persistantes. Non seulement cela impactera négativement vos performances, mais aussi l’ensemble de votre quotidien !
De plus, si vous continuez à forcer sur le périoste, vous risquez de multiplier les microtraumatismes qui pourront atteindre l’os. Et c’est ainsi que la fracture de fatigue peut apparaître.

Enfin, notre corps est calibré pour compenser quand il rencontre un problème ! Lorsque vous avez mal quelque part, vous allez avoir tendance à recruter d’autres zones du corps. Mais cela peut mettre en tension des tissus que vous n’êtes pas censés solliciter de cette manière, et que vous allez surmener. Dans le cas de la périostite, vous pouvez ainsi mobiliser davantage votre tendon d’Achille, vous exposant à la tendinopathie (ou tendinite en cas d’inflammation).
Au final, une douleur au périoste trop longtemps ignorée peut donc finir par dégrader toute la biomécanique de la marche.

Peut-on continuer le sport avec cette pathologie ?

La plupart des cas de périostite font l’objet d’un repos relatif. Cela signifie que l’on ne cesse pas complètement l’activité physique. En revanche, on modifie le type de sport, son intensité et/ou sa fréquence, de sorte à ce que la pratique soit indolore.

Le protocole de soin et de prévention recommandé

Un homme en tenue sportive réalise des fentes sur une piste d'athlétisme en extérieur.

Quand la douleur est présente, on commence par chercher à la diminuer. Cela passe par l’application de froid, le massage et les étirements. En parallèle, on adapte l’intensité et/ou le sport pratiqué pour qu’il n’y ait plus de douleur à l’entrainement (comme nous l’avons vu plus en avant).
Ensuite, place à la rééducation ! Le renforcement musculaire est primordial pour diminuer la traction exercée par les muscles sur les périoste. En effet, on pourra venir corriger d’éventuels déséquilibres à l’origine du problème. Renforcer ses muscles consolide également les tissus sains autour du périoste, permettant un meilleur rétablissement de ce dernier.
En complément, une thérapie par onde de chocs peut être proposée pour favoriser la guérison.

Certaines attaques du pied (façon dont on déroule le pied en courant) majorent l’impact sur le tibia. Heureusement, le port de chaussures modernes avec un amorti suffisant pondère ce phénomène. Le fait de porter des semelles orthopédiques adaptées à la forme de son pied semble aussi être efficace en guise de prévention.
Une réathlétisation avec un coach sportif spécialisé est idéale pour redéfinir sa technique de course, ainsi que pour acquérir une musculature équilibrée.
Les chocs et vibrations majorent les risques de périostite, ce qui explique qu’on retrouve cette pathologie dans les sports avec sauts ou course (en particulier sur certains terrains). Le port de manchons de compression au niveau des mollets permet de diminuer ces effets !

Vous souffrez de périostite et souhaitez un retour progressif à vos activités sportives, sans prendre le risque de rechute ? Vous avez besoin de l’aide d’un professionnel pour planifier vos séances de course à pied ou performer dans votre discipline de prédilection ?
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Références :

  1. Vallette, C., Les traitements permettant la prévention de la périostite tibiale chez le coureur amateur, Mémoire, 2021. Disponible sur kinedoc.org.
  2. Lavallée-Bourget, M.-H., Gauffroy, R., Mosser, C., Edouard, P., « Périostite tibiale ou syndrome de stress tibial médial : revue narrative de la littérature », Journal de Traumatologie du Sport, Vol. 42, Issue 3, 2025, pp. 223-233. Disponible sur sciencedirect.com.

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