Détoxication, détox, détoxination, ou encore détoxification… C’est une tendance en nutrition depuis quelques années. L’idée est de purifier l’organisme des mystérieuses mais indésirables toxines pour améliorer sa santé. Chez Ownsport, on s’est penché sur les cures détox, que nos abonnés adoptent parfois en complément de leur coaching sportif !
Détoxication, la mal nommée
Si l’on cherche des études à propos de la détoxication, on ne trouve rien concernant les produits de détox.
En biologie, la détoxication est le processus métabolique qui revient à se débarrasser d’une toxine. On pourrait croire qu’on tient le bon bout, sauf qu’en fait, les toxines sont des substances nocives produites par des bactéries (par exemple le tétanos) ou par un animal (toxine de venin de serpent). Cela n’a rien à voir avec l’impression de lourdeur et d’encrassage que l’on peut avoir après les fêtes de fin d’année.
Les produits qui ont pour fonction d’aider votre corps à éliminer les excès de bonne chair ne feront rien aux toxines. Leur cible, ce sont plutôt les déchets produits par l’organisme, ou d’autres substances que l’on pourrait ingérer. Ils agissent en stimulant les organes en jeu dans l’élimination de ces déchets. Mais il est vrai que du point de vue du marketing, le terme « toxines » est plus parlant que « déchets ».
Ainsi, les produits dits de détoxication et les diètes qui y sont associées ont pour vocation de soutenir le foie, les reins et le système lymphatique dans leurs tâches dépuratives. Ce faisant, ils aideraient l’organisme à retrouver plus vite la forme après une période d’excès. Voire même à obtenir une plus belle peau et la ligne en faisant disparaître la cellulite.
Les habitudes détox à adopter
Dans l’absolu, si vous ne souhaitez pas que votre corps héberge de substances indésirables venues de l’extérieur (médicaments, additifs, mauvaises graisses, perturbateurs endocriniens, métaux lourds, etc.), le plus simple est encore de ne pas les consommer. Pourtant, ce n’est pas si facile. Le programme national nutrition santé version 2016-2020 publié en janvier 2017 souligne ainsi les taux préoccupants de certains contaminants dans les aliments. Le plomb, l’arsenic inorganique, le BPA et le nickel sont les substances sous projecteur, mais aussi l’acrylamide formée par la cuisson à haute température d’aliments riches en amidon. Dans le même temps, le PNNS rend compte de l’impossibilité de se nourrir en évitant tous ces contaminants.
Une fois en vous, une substance a trois destinées possibles : soit elle est stockée, soit utilisée par l’organisme, soit elle est évacuée. Dans tous les cas, il faudra faire confiance à votre corps pour faire le bon choix. Cela dit, rien ne vous empêche de lui donner un coup de pouce.
Le spa et le sport
Pratiquer une activité physique stimule l’organisme dans sa globalité, dont ses fonctions d’élimination. Un bon moyen de soutenir votre corps après des excès, c’est de le bouger. De plus, forcer son corps à suer participe à l’élimination des déchets qu’il produit. En effet, on a parlé du système dépuratif, mais la transpiration fait partie du processus de purification elle aussi.
Au sauna ou au hammam, on accentue la perte d’eau. Avec elle, les cellules mortes à la surface de la peau et les saletés qui y sont incrustées. La transpiration permet également d’évacuer un certain nombre de polluants, à l’image des pesticides. Un bon gommage parfait le soin !
N’oubliez pas de boire beaucoup d’eau pour compenser, la déshydratation n’est vraiment pas recommandée quand on cherche à purifier son organisme.
Les plantes
D’autant plus si ce sont des produits naturels qui apportent d’autres nutriments bienvenus, certaines plantes sont connues pour favoriser le travail des organes dépuratifs.
Pour le foie
Parmi les produits soutenant de façon avérée les fonctions du foie, la silymarine a la reconnaissance de l’Organisation mondiale de la santé (page 300, en italien) pour son action anti-hépatotoxique (l’élimination des vraies toxines). On la trouve dans le chardon-Marie, une jolie fleur violette.
Le bien connu radis noir rend la circulation de la bile plus aisée, à condition d’en consommer le jus fraîchement pressé. Les graisses de l’alimentation sont mieux métabolisées, ce qui nous intéresse particulièrement en période d’excès alimentaires.
Inutile par contre de préparer des plâtrées de cœurs d’artichaut, la substance intéressante est dans les feuilles, sur la tige de la plante. On en recommande donc les gélules.
Les reins
Il s’agit de plantes diurétiques pour la plupart, c’est-à-dire qu’elles vont augmenter le volume d’urine produit par les reins. Pour ce faire, ils vont automatiquement filtrer plus activement le sang, chargé de CO2 et des déchets de fonctionnement des cellules (entre autres sous forme d’urée). Les stars en la matière sont la bruyère et la reine des près. Et l’eau, encore une fois, pour ne pas saboter l’entreprise détox.
Découvrez nos autres sujets santé :
- L’alimentation du sportif : les essentiels pour performer et être en bonne santé
- L’IMC est-il un bon indicateur du poids idéal ?
- Micronutriments et macronutriments : les indispensables
- Comprendre comment fonctionnent les calories
- Le rôle de l’intestin : plus important qu’on ne le croit !
- Équilibre acido-basique pour être en bonne santé
- Charge glycémique, indice glycémique : on vous dit tout !