Les bénéfices de l’association sport et maladie sont certains et approuvés par les professionnels de santé. Les personnes atteintes d’un cancer ont ainsi tout intérêt à faire du sport.
Néanmoins, pour prévenir le risque de cancer, limiter la fatigue ou éviter une rechute, cette pratique sportive doit être encadrée par un coach sportif diplômé. Nous vous présentons ainsi les principes à appliquer afin d’associer sport et cancer dans les meilleures conditions.
Sport et cancer : méfiez-vous des préjugés !

On pourrait croire que sport et cancer sont incompatibles. Le sport requiert de l’effort, génère de la fatigue et induit des courbatures. Détrompez-vous ! Le sport ou plutôt l’activité physique adaptée est prouvée scientifiquement pour améliorer la qualité de vie des malades.
La clé réside dans sa durée, sa fréquence ainsi que son intensité. Il ne s’agit pas de faire courir un marathon à un patient mais plutôt de prendre en compte son état de santé du jour afin d’adapter le sport à ses capacités du moment. Bien conduit, le sport permet de réduire de 30% la fatigue du patient. Il participe à optimiser la qualité du sommeil, réduire l’anxiété, augmenter le tonus musculaire ou encore améliorer la tolérance aux traitements.
Le sport doit également être vu dans son ensemble, avant et après un cancer. En prévention primaire (avant), le sport diminue grandement le facteur de risque. En prévention tertiaire (après), il limite le risque de rechute.
Nous avons donc tous et toutes intérêt à valoriser une pratique régulière au cours de notre vie.
Les activités physiques et sportives à privilégier

Sauf avis médical, il n’y a pas de contre-indication à pratiquer une activité sportive en particulier. Néanmoins, le coach sportif doit prendre en compte, à chaque séance, l’état de son élève afin de lui proposer une forme de pratique au plus près de ses besoins.
L’activité physique et sportive à privilégier est celle qui procure du plaisir, tout en assurant une pratique sécuritaire. Le plaisir peut émerger de diverses manières. Il peut s’agir simplement du fait de se retrouver en extérieur comme la randonnée, de pouvoir démontrer ses qualités de basketteur ou encore de prendre soin de son corps par la musculation.
Parmi les activités physiques et sportives les plus pratiquées, on retrouve ainsi :
# Les sports d’endurance
Le vélo, le running, la natation ou la marche nordique.
# Les activités de la forme
La musculation, le fitness, le circuit training.
#La danse
Danse de salon, modern’ jazz, danse contemporaine
#La gymnastique douce
Pilates, Yoga, Taï Chi, Stretching
#Les activités aquatiques
Aquabike, Aqua zumba, Aquagym
En parallèle, il existe des sports innovants, conçus ou aménagés pour les patients atteints d’un cancer.
Le dragon-boat

Il s’agit d’une longue embarcation d’origine chinoise, à tête et queue de dragon. Cette activité est recommandée par les personnes atteintes d’un cancer.
Les équipiers rament, tous en rythme, avec une simple pagaie. Ce sport entre dans le cadre de l’activité physique adaptée (APA).
Néanmoins, un collectif de femmes a voulu aller plus loin. De fait, le club de Dragon Ladies (en savoir plus) est né dans les années 2000. Il s’agit de femmes, essentiellement touchées par le cancer du sein, qui se retrouvent pour s’adonner au dragon boat.
L’escrime
Là encore, de nombreux pratiquants atteints d’un cancer ont la possibilité d’adapter la pratique de l’escrime. Pour les femmes, opérée suite à un cancer du sein, la pratique peut démarrer à J+30. La Ligue contre le cancer peut vous aider d’un point de vue financier et matériel afin de pratiquer ce sport pas comme les autres.
Quelles sont les conditions de pratique optimales ?
Pour être efficace, l’Institut de Recherche du Bien-être, de la Médecine et du Sport Santé (IRBMS) préconise une pratique :
- Régulière
- Adaptée
- Sécurisante
- Progressive
Concernant la régularité, nous vous recommandons 2 à 3 séances de sport par semaine.
L’adaptation est importante et doit être corrélée à votre état de forme du jour. Néanmoins, dans les grandes lignes, veillez à éviter de vous mettre dans le rouge et soyez à l’écoute de votre corps. Un travail à 65% de FCmax constitue une intensité modérée et adaptée.
Votre sécurité est la priorité. Ne pratiquez pas une activité sportive sans l’aval de votre médecin.
La progression passe par un allongement de la durée de votre séance de sport. Commencez par session de 10 à 15min, puis 30min avant de vous approcher de l’heure de pratique au bout de plusieurs semaines.
Enfin, ne soyez pas exclusif. Soyez curieux de découvrir d’autres activités sportives. Si vous appréciez la marche ou la course à pied, veillez à compléter votre planning avec de la musculation, du stretching ou de la gymnastique douce. De fait, vous gagnerez en endurance, en renforcement musculaire ainsi qu’en souplesse.
Bougez plus en guise de prévention
Sport et cancer sont intimement lié puisque le sport réduit le risque d’apparition de certains cancers. Il a été démontré (1) que le facteur de risque de développer un cancer du sein, du côlon ou de la prostate est diminué de 30% chez le sujet sportif ayant un mode de vie sain.
Le sport, au même titre que l’alcool, le tabac ainsi que l’alimentation peut jouer un rôle majeur sur notre santé à long terme. Sans être un sportif acharné, l’idée est de bouger plus et d’adopter un mode de vie actif pour sortir de la sédentarité.
Cet effet protecteur a été l’objet d’études scientifiques. Par exemple, dans le cadre du cancer du côlon (2) c’est l’accélération du transit intestinal, due à l’effort qui exerce une action protectrice. 30 à 60min d’activité physique modérée à intense par jour induit une réduction du risque de développer un cancer du côlon de 25% à 50%.
Pour le cancer du poumon, la concentration d’agents cancérogènes est contrecarrée par l’augmentation de la fonction respiration.
Enfin, en diminuant le taux d’estrogènes en circulation et en améliorant la fonction immunitaire, les cancers du sein sont, certes présents mais moins fréquents chez une population sportive. On estime que 15% des cancers du sein pourraient être imputables à la sédentarité.
L’activité physique pour lutter contre la fatigue
A l’heure actuelle, les oncologues ont l’habitude de dire que l’activité physique est l’un des seuls remèdes contre la fatigue. Sport et cancer font donc bon ménage.
Logiquement, la survenue d’un cancer diminue le temps alloué à l’activité physique. Il s’en suit un déconditionnement physique général qui convient de renverser rapidement. La reprise d’une activité physique dès le début de la prise en charge permettra de réduire la fatigue générale en agissant comme une thérapie non médicamenteuse.
Le sport durant un cancer permet d’améliorer la qualité de vie, diminue les effets secondaires ainsi que la fatigue. Le patient retrouve confiance et estime de soi.
Comment éviter la récidive ?

On peut chiffrer que les sujets sportifs ont deux fois moins de risques de rechutes sur un délai de 5 ans après la survenue d’un cancer. Sport et cancer sont liés puisque l’activité physique influe sur la production de certaines hormones ainsi que certains facteurs de croissance impliqués dans la croissance tumorale.
Bon nombre de patients déclarent éprouver une fatigue chronique plusieurs années après leur rémission. Le sport est donc une solution simple pour briser ce cercle vicieux et relancer la machine.
Un coach sportif APA à vos côtés
Sport et cancer ne s’improvisent pas. En effet, il est important d’être encadré par un coach sportif diplômé APA.
Ownsport vous permet, dans toute la France, de bénéficier des services d’un éducateur sportif à domicile ayant cette compétence. Après un simple appel, nous vous orienterons ainsi vers un coach titulaire d’une Licence ou d’un Master Activité Physique Adaptée et Santé ayant une expérience en cancérologie.
Seul ou en petit groupe, le coach s’occupe de tout. Il dispose de matériel permettant de solliciter l’ensemble de vos groupes musculaires au regard de vos besoins.
Conclusion
En résumé, sport et cancer sont liés. Que ce soit avant, pendant ou après un cancer, l’activité physique a un rôle déterminant à jouer. Elle permet de diminuer les facteurs de risque, de réduire la fatigue ainsi que le taux de rechute.
Chaque année, des milliers de cancers auraient pu être évités grâce à un mode de vie plus actif. Durant ou après la maladie, le sport, encadré par un coach sportif constitue une véritable soupape de décompression permettant de se sentir mieux. De fait, n’hésitez plus !
Références :
- S. Cailmail, T. Clémenti, P. Herrmann, P. Moret, RI. Delsart, F. Bonnin & Pellier, A. L. (2011). Activité physique: Contextes et effets sur la santé. Collection Expertise collective Inserm. Consulté sur inserm.fr
- KY. Wolin, Y. Yan, GA. Colditz & IM. Lee. (2009). Physical activity and colon cancer prevention: a meta-analysis. British journal of cancer Volume 100 Issue 4 pp 611-616. Consulté sur nature.com